Pas facile de planter un potager qui va déménager

Publié le par Le Potager Du Poiraud

29 Mai 2016. Pas facile de planter un potager qui va déménager. Cela implique de trouver des ruses pour que tout ce petit monde puisse voyager sans trop de casse dans 6 semaines !

Adieu planification

Là, où j'avais soigneusement planifié mes plantations 2016 sur mes 3 m2, je dois bien avouer que cela part désormais en peu en délire, en prévision de la surface qui m'attend d'ici quelques semaines : plus de 15 m2 pour commencer, avec des perspectives possibles sur 50 m2 voire beaucoup plus si nécessaire.

En attendant, ce sont donc :

- Une courgette
- 28 plants de fraises (Gento, Mara des bois, Charlottes)
- 18 plants de salade feuille de chêne (les survivants qui n'ont pas été déjà dévorés par les limaces)
- 16 plants de tomate (Ananas, Cuneo Spear, Blush,...de la cerise à la cocktail en passant par tomate d'un kg, en 7 ou 8 espèces différentes
- 3 carrés de radis ronds
- un peu de basilic

qui prennent place dans divers pots facilement déplaçables, certains étant carrément plantés dans les carrés de potager.

Pour les fraises et les salades, il nous a semblé amusant d'utiliser un arbre à plantes créé par Playmobil (!), et où 24 plants de fraises et 13 plants de salade peuvent facilement prendre place. Après le déménagement, cette tour pourra avantageusement contenir des fleurs.

Le challenge qui m'attend cet été va être d'organiser et planifier mes bacs de culture.

Mon combat quotidien : les limaces

A peine avions nous planté quelques salades et oeillets d'inde, que les limaces se sont littéralement jetées dessus !

Comme je ne crois guère aux méthodes douces, même pas aux anti-limaces (qui de toutes manières sont conçus pour tuer les limaces dans d'atroces souffrances), j'ai opté pour la méthode forte :

J'utilise pour ce faire deux techniques :

1- Ayant équipé le potager d'un éclairage de nuit digne d'un stade de foot (2 x 400 W sur 3 m2 !), il me suffit de sortir à la nuit tombée, vers 23:30, armé d'une paire de ciseaux, pour éradiquer tout ce qui rampe. Première nuit : 36 limaces. 2ème nuit : 26.

2- Ayant placé des caillebotis tout autour de mes potagers, les limaces se réfugient dessous en attendant la nuit : je les ai donc retournés un à un aujourd'hui : 162 limaces éliminées de plus !

Bref, en 6 jours, j'ai éliminé 285 limaces sur 6 m2... Autant dire qu'avec une telle infestation, seule la méthode forte à une petite chance de limiter la prédation, surtout lorsque l'on sait que chaque limace peut pondre 1200 oeufs par an...

Dans mon futur jardin, je tenterai de laisser des zones sauvages (herbes hautes, tas de bois, tas de pierres,...) pour abriter les prédateurs des ravageurs. Je tenterai aussi de nourrir les limaces dans des zones spécifiques, pour les éloigner des plantations. L'article suivant explique avec force détails à quel point les limaces sont l'un des maillons importants de l'écosystème du jardin :

Cultiver avec les limaces et les escargots

Parmi les nombreuses informations intéressantes de cet article, je citerais celles-ci :

"Si votre jardin est envahi de limaces en surface, et que tous vos légumes feuilles ou racines sont dévorés, cela témoigne de:

- un manque de matière en décomposition à grignoter, ce qui est souvent le cas des jardins trop bien rangés et désherbés. Les limaces se rabattent donc sur vos plantes vertes.
- un manque de matière organique en décomposition dans le sol. Là aussi, souvent provoqué par un jardinier trop maniaque qui arrache toutes les herbes avec les racines dont se nourrissent normalement les limaces.
- un excès de matière en décomposition en surface ou d'humidité, qui les attirent et les excitent au point de noyer leur odorat entre plantes en fermentation et plantes vertes en pleine santé.
- votre végétation est stressée, malades ou infectée. coupes, tailles et tontes excessives.
- une humidité excessive du substrat, comme dans les serres.
- une faible richesse fongique de votre sol, aliment
préféré des limaces.

- une faible biodiversité des organismes fongiques (champignons), lichéniques (lichens) et bryophytes (mousses).
- il s'agit bien souvent aussi d'un manque de faune sauvage pour les réguler comme les oiseaux, les petits mammifères et les amphibiens... comme dans les serres dont toutes les musaraignes et campagnols sont chassé
s."

Bref, avoir un peu plus de surface de jardin me permettra d'aller plus loin dans les principes appliqués de Permaculture, et peut-être d'arriver à auto réguler ma population de ravageurs.

Pas facile de planter un potager qui va déménager
Pas facile de planter un potager qui va déménager
Pas facile de planter un potager qui va déménager

Publié dans Plantations

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