Traiter l'iodium sur les Cucurbitacés

Publié le par Le Potager Du Poiraud

(Crédit INRA)

(Crédit INRA)

Comme tous les ans, mes Cucurbitacées (potirons, courgettes, concombres) sont atteints d’Oidium, et j’ai tenté une nouvelle approche pour le traiter.

L’iodium résulte de la propagation de champignons parasites, chaque plante ayant le sien propre : l'oïdium de la courgette (Podosphæra leucotricha) n'est pas le même que celui du concombre (P. fusca), deux plantes qui appartiennent pourtant à la même famille des cucurbitacées. La tomate a également le sien (Leveillula taurica) tout comme la vigne (Erysiphe necator) ou le rosier (Sphaerotheca pannosa).

Les champignons se reproduisent par une sporulation de durée réduite (3 à 20 jours) : la propagation est donc très rapide, sur de vastes étendues, mais limitée dans le temps.

Les spores peuvent survivre tout l’hiver dans le sol, attendant la belle saison et des températures de plus de 10° pour recommencer à se développer. Une température supérieure à 40°C peut cependant néanmoins tuer les spores.

Faute d’être combattu, l’Oidium envahit toute la plante, en commençant par infester les feuilles sous la forme d’un feutrage blanc pulvérulent, et finit par la tuer.

Bicarbonate de soude : un traitement rapide et efficace

Après avoir coupé les feuilles les plus atteintes, j’ai tenté le bicarbonate de soude. De nombreuses sources en vantaient l’efficacité, alors je me suis lancé : 5 g de bicarbonate de soude par litre d’eau, de même qu’une cuillère à soupe d’huile d’olive par litre, l’huile étant sensée permettre une meilleure accroche sur les plantes (j’avoue que je suis un poil perplexe sur ce point…).

La pulvérisation en fin de journée a montré immédiatement ses effets : L’Oidium était moins visible dès le lendemain. Une ou deux applications supplémentaires ont permit d’en effacer les traces sur les plants, à ma grande surprise. L’efficacité du traitement repose sur le fait que le Bicarbonate de soude a un pH de 8.4, trop basique pour permettre aux champignons de se développer.

Quelques points importants à souligner :

  • Ne pas dépasser 10g de bicarbonate de soude par litre d’eau
  • Certaines sources suggèrent de remplacer l’huile d’olive par du savon noir. Mais les blogs sont plein de gens qui disent avoir cramé leurs plants : le savon noir est un produit très puissant qui brûle les plantes avec des doses très faibles, et pour avoir tenté son usage pour traiter des pucerons, il me semble qu’il ne faut pas dépasser une cuillère à café par litre d’eau !

Sources utiles :
- http://docnum.univ-lorraine.fr/public/SCDSCI_M_2011_GARIN_GUILLAUME.pdf

Publié dans Technique, Maladies

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